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Promouvoir la diversité culturelle européenne

Programme des élections européennes 2019 – Chapitre 5.5

L’idée européenne vit grâce à l’inspiration qu’apporte la diversité culturelle, grâce à la coexistence largement pacifique des Européen·ne·s depuis maintenant 70 ans, et grâce à l’acceptation commune de la liberté et de l’Etat de droit comme valeurs fondamentales. Ce n’est que si l’Europe réussit aussi à se concevoir comme un ensemble culturel transnational, où les différentes identités culturelles se portent une estime mutuelle, qu’elle pourra continuer à développer durablement son poids dans le monde dans le domaine économique et environnemental. La culture et l’art sont particulièrement adaptés pour faire s’épanouir un espace public européen, en étant porteurs de cohésion et d’identité, et pour donner vie aux institutions et règles d’une Europe post-nationale. La politique culturelle des Verts repose sur l’idée que la culture est une composante élémentaire du vivre-ensemble.

Nous voulons promouvoir les investissements dans l’art et la culture au niveau européen et soutenir les échanges entre l’Europe et le monde. Dans son histoire mouvementée et souvent dramatique, l’Europe a marqué la conception de la culture et exerce une forte attraction au-delà de ses frontières. La densité du paysage théâtral, la variété de sa musique, des arts visuels et de la littérature, ses musées, ses bibliothèques et son architecture constituent des points de référence historiques, aux formes toujours renouvelées, dans nos villes et communes. Nous voulons une politique culturelle qui entretienne la vitalité des nombreuses spécificités culturelles régionales des 500 millions d’habitant·e·s de l’Europe. En parallèle, nous voulons encourager l’idée d’une culture commune, par la réflexion issue des Lumières, l’histoire et le travail de mémoire, tout comme la curiosité mutuelle par rapport aux valeurs culturelles de nos voisins, et la promotion de projets culturels internationaux avec d’autres régions du monde. Cela comprend aussi la mémoire de l’histoire coloniale de l’Europe et un travail systématique à ce sujet. Une politique culturelle vivante, qui permet et encourage l’innovation et la diversité, est une fondation importante pour continuer à développer la démocratie en Europe.

La richesse culturelle de l’Europe n’immunise pas nos sociétés contre les populistes et le nouveau nationalisme, de droite ou de gauche. Trop souvent, les biens et besoins culturels sont détournés par des groupes antidémocratiques à leurs propres fins. Mais la culture est aussi la bannière sous laquelle se rassemblent les forces de la liberté. Très souvent, les créateurs manifestent justement pour une Europe unie, contre la violence de droite, pour les droits des minorités et des réfugiés.

Nous voulons que l’Europe prenne bien davantage en compte la force de la culture comme instrument central pour la démocratie. Nous soutenons une scène culturelle indépendante et autodéterminée. Il faut pour cela inclure autant de personnes possibles en Europe dans les débats culturels, encourager la découverte mutuelle et l’intérêt porté aux cultures de l’autre, augmenter la diversité des équipements culturels et des subventions de projets, garantir l’égalité entre les femmes et les hommes. La participation culturelle doit bien entendu être possible pour les personnes jusque-là exclues, ou défavorisées socialement. Il revient à la politique d’assurer une rémunération équitable de la production culturelle. L’attribution de subventions doit être transparente et équitable, et le processus doit permettre à des petits porteurs de projets, à des groupes divers, de participer avec succès. Les systèmes de subventions étant plus ou moins développés selon les Etats, les exigences en termes de co-financement devraient être adaptées selon les Etats.

Nous voulons permettre aux artistes et créateurs d’être correctement rémunérés pour leurs œuvres. Nous nous positionnons pour cela en faveur d’une réduction de l’écart de rémunération (« Value gap « ) entre les ayants-droits, les labels et éditeurs ainsi que les plate-formes en ligne. Cela comprend la modernisation du droit d’auteur et une politique économique et sociale adéquate pour les créateurs et artistes, au niveau européen et national.

Nous voulons renforcer le cinéma européen – surtout les productions régionales – et encourager une production cinématographique durable sur le plan écologique et social, en permettant un accès aux subventions équitable selon le genre, en soutenant la qualité artistique, en apportant davantage de soutien à la distribution des films européens et au développement de jeux vidéos de qualité.

La chaîne de télévision franco-allemande ARTE est un exemple de collaboration dans le domaine des médias, qui renforce la compréhension au-delà des frontières et donc le sentiment d’appartenance européen. Nous voulons une chaîne de télévision européenne, qui propose des productions dans les différentes langues de l’Union et provenant de différents Etats membres, avec des journaux d’information européens sur la politique, la culture et l’économie, ainsi qu’un programme complet de sport et de divertissement qui renforce la compréhension mutuelle et montre clairement que l’Europe est un continent uni dans la diversité.

Voter pour les Verts, c’est voter pour :

  • des investissements dans la culture et l’art, dans toute l’Europe
  • l’encouragement de l’échange culturel en Europe
  • le soutien au cinéma européen
  • le soutien au développement de jeux vidéos européens

Encourager la culture dans sa diversité

Programme des élections législatives 2017 – Chapitre 4

L’art et la culture sont indispensables pour une démocratie vivante. La culture va largement au-delà des productions des créateurs. Dans une société ouverte, la culture est toujours en mouvement, en évolution. Nous, les Verts, nous opposons pour cela à toutes les tentatives d’imposer une « culture de référence » nationale. Dans la culture, il ne peut y avoir de frontières, qui détermineraient au nom d’une prétendue « identité culturelle » qui y appartient ou non. Une société démocratique vit de l’échange vivant des cultures, et elle ouvre et protège des espaces d’expression artistique libre. L’art est souvent provocant, met la société face à elle-même, et crée des idées et des visions nouvelles. Nous, les Verts, créerons, protégerons et encouragerons des lieux de culture. La nécessaire indépendance de la culture des tutelles étatiques et commerciales est pour nous évidente. Car l’art n’a pas à remplir une mission morale ou un but commercial.

La culture est un bien commun. Pour la préserver et l’enrichir, nous avons aussi bien besoin des activités publiques que de l’engagement privé. Cela veut dire encourager la création culturelle, soutenir les créateurs et protéger les droits des œuvres culturelles. Une politique culturelle participative et transparente est pour nous un moteur décisif pour le développement culturel. Elle ouvre le champ des possibles, en dehors d’une marchandisation de la production et des ventes culturelles. Ainsi, nous voulons soutenir davantage le cinéma allemand en dehors des participations de chaînes de télévision – tout comme les projets innovants depuis le studio de cinéma, en passant par le théâtre public, jusqu’à la scène indépendante.

Les artistes et créateurs ont besoin d’une protection sociale stable et d’une meilleure rémunération, à travers un salaire minimum et des limites plancher pour les honoraires des artistes, qui devraient notamment être ancrées dans les programmes de subventions publiques. Nous voulons nous assurer que les ayants-droits et les usagers agissent ensemble dans leur intérêt mutuel et que l’art financé par le public ne soit pas en premier lieu commercialisé par des entreprises privées.

Nous défendons un renforcement de la participation et de l’éducation culturelles. La culture doit être accessible à tou·te·s. Pour cela les jeunes devraient recevoir très tôt la possibilité d’une réflexion critique sur les médias et la culture. Nous voulons renforcer l’éducation culturelle dans les écoles et autres institutions. Dans ce contexte, nous devons particulièrement améliorer les conditions de travail pour les créateurs indépendants. Notre héritage culturel doit aussi devenir plus accessible ; pour cela, nous devons le conserver. Cete assurance, à travers la numérisation et la conservation pour les films, est une mission centrale de notre politique culturelle et doit recevoir un soutien financier et institutionnel.

Notre confrontation avec l’histoire, en particulier la Shoah et le national-socialisme, marque aussi notre présent et notre avenir communs. Une perspective critique sur l’histoire et le traitement de ce passé offrent pour nous une base à notre engagement aujourd’hui contre l’idéologie d’extrême-droite. Les tendances autoritaires à droite en montrent la nécessité. Avec le soutien aux projets culturels, de même qu’un financement suffisant des lieux de mémoire, pour construire une offre culturelle aux multiples perspectives, nous voulons également encourager la culture de mémoire dans une société d’immigration. Nous avons besoin de nouvelles formes de la mémoire, pour dialoguer au-delà des différences et s’accorder sur nos valeurs communes. La richesse culturelle de l’Allemagne s’est toujours développée à travers l’échange et l’ouverture. Le repli sur soi ne peut qu’atrophier le développement culturel.

Le travail de mémoire sur la période nazie n’est pas terminé concernant les biens culturels spoliés. Nous voulons que les œuvres volées soient restituées, via de larges mesures de recherche, et que les survivants de la période nazie et leurs familles reçoivent, au moins sur cette question, un peu de justice – fût-elle tardive. Le traitement social et scientifique de la dictature en R.D.A., et l’aide pour les victimes et les personnes discriminées par ce régime sont aussi pour nous un enjeu important.

La participation tout au long de la vie est la base d’une culture commune. Pour cela nous avons besoin d’une offre active et sans barrière. De plus, les décisions de financement dans la politique culturelle doivent être compréhensibles. Nous voulons communiquer les critères en amont et justifier les atributions de subventions de manière transparente. De nouveaux moyens de soutien devraient être développés et expérimentés avec les créateurs, particulièrement pour soutenir de manière plus ciblée les petits projets. La politique culturelle au niveau fédéral ne saurait se limiter aux grands projets et aux projets-vitrines. La culture ne se limite pas aux métropoles, nous soutenons et encourageons la culture aussi dans l’espace rural. La coopération culturelle est d’autant plus adaptée, dans un climat de tension politique, pour renforcer la solidarité dans l’Europe et le monde. Pour permettre aux acteurs allemands de la culture de prendre part à des projets européens de financement, il existe des modèles éprouvés, par exemple le coup de pouce financier pour aider au développement de projets internationaux (« seed money ») et les fonds de cofinancement (matching funds »). Nous, les Verts, défendrons le progrès vers l’égalité de genre dans le monde de la culture et les médias, où elle ne va pas toujours de soi. La culture doit être accessible et appropriable par tous, indépendamment du lieu de résidence, du porte-monnaie, de l’origine, de l’âge, de la condition physique ou de l’identité.

[…]

Voter Vert, c’est voter pour l’entrée gratuite dans les musées, un meilleur accès et le soutien à la culture

Nous voulons rendre possible la participation à la culture, indépendamment du revenu, de l’âge et de l’éducation, et encourager la production culturelle dans toutes les branches. Dans nos musées se trouve notre héritage culturel dans sa diversité. Garantir à tou·te·s l’accès gratuit aux collections permanentes des musées nationaux fait pour nous partie du service public. Nous renforçons les projets d’éducation culturelle participative et ouvrons, au-delà, de nombreux chemins vers les petits comme les grands espaces culturels. Nous voulons mettre en place des projets pilotes pour créer de nouveaux accès à l’art et la culture et permettre davantage de participation. Avec les programmes nationaux de subventions pour la culture, nous soutenons un paysage culturel large et diversifié, particulièrement en dehors de la culture mainstream marchandisée.

Une politique culturelle écologiste – autodétermination et identité

Résolution du groupe de travail culture – 1er avril 2017, Osnabrück

« Source d’échanges, d’innovation et de créativité, la diversité culturelle est, pour le genre humain, aussi nécessaire qu’est la biodiversité dans l’ordre du vivant. En ce sens, elle constitue le patrimoine commun de l’humanité et elle doit être reconnue et affirmée au bénéfice des générations présentes et des générations futures. » (Unesco, Déclaration universelle sur la diversité culturelle)

La culture est un bien commun et la participation culturelle un droit humain universel. Pour la préserver et l’enrichir, nous avons aussi bien besoin des activités publiques que de l’engagement privé. Notre politique culturelle combine le niveau fédéral et décentralisé, elle est participative et transparente. Nous défendons la diversité culturelle. Pour la renforcer, nous recommandons un soutien à la culture qui se concentre sur l’innovation, la participation et la qualité. Cependant, la culture n’a pas à remplir un objectif. L’art est libre.

Diverse, humaniste, durable

La politique culturelle vise à permettre à l’individu de construire son avenir et celui de la société de manière active et créative. Nous voulons pour cela créer un paysage culturel diversifié, qui incite à considérer les hommes, les situations et les objets avec différents points de vue et à prendre part aux transformations. Cette politique culturelle est guidée par les valeurs de l’humanisme, de la liberté et de la durabilité. Elle conçoit la culture comme un espace où toute personne peut contribuer à modeler la société, en se basant sur l’expérience personnelle. Elle dépasse ainsi la conception traditionnelle de la culture, en l’élargissant à la question de la pertinence pour la société et à se constitution par la participation. Notre offre culturelle incite à percevoir, reconnaître, analyser, questionner, dans de multiples dimensions. Elle encourage la créativité. Ainsi, elle peut améliorer notre qualité de vie et donner un ancrage émotionnel aux formes scientifiques du savoir, via l’expérience sensorielle et esthétique. Une politique culturelle porteuse de sens nous aide à faire face aux grands défis de notre temps. Elle renforce notre communauté démocratique et a le potentiel d’offrir une réactualisation nécessaire de l’esprit des Lumières. A l’âge de l’anthropocène, l’homme et sa culture ont un impact majeur sur la nature ; ils portent donc une responsabilité particulière.

Innovative, qualitative, englobante

Une politique culturelle écologiste inclut tous les acteurs culturels : institutions publiques, associations libres, initiatives privées, entreprises. Nous voulons rendre plus perméables les prétendues frontières. Les projets et initiatives de médiation culturelles sont pour nous le thermomètre et le moteur des évolutions sociétales, elles sont consacrées en particulier aux thématiques émergentes et aux nouveaux formats. Nous voulons faire en sorte que l’échange entre les acteurs se fasse sur un pied d’égalité. Nous defendons l’émancipation de la recherche sur la culture, le développement de l’éducation culturelle et l’ouverture des initiatives culturelles en dehors des lieux établis. Nous souhaitons que les activités culturelles débutent dans l’enfance et ne s’arrêtent jamais ensuite, indépendamment du lieu de résidence, du porte-monnaie, de l’origine, de l’âge, de la condition physique ou de l’identité.

Globale, régionale, intégrative

Une politique culturelle écologiste encourage le « penser global, agir local ». Son offre culturelle est conçue pour permettre aux personnes de relier les enjeux globaux à leur propre vie, et de replacer leur engagement personnel dans un contexte plus global. Un lien concret avec le lieu de vie des personnes pousse à s’engager pour co-construire cet espace. Les efforts dans la médiation, les incitations, le développement d’une offre locale active encouragent chacun dans ses propres activités. Notre politique culturelle crée des ponts entre les générations, entre les différentes cultures, entre les groupes sociaux. Elle se concentre sur les productions et les échanges capables de réfléchir la distance et le rapport à l’Autre, capables d’éclairer ces thèmes en travaillant de manière interactive et diversifiée, laissant entrevoir de nouveaux regards.

Artisanale, juste, sociale

Une politique culturelle écologiste recherche l’équité dans l’accès aux ressources. Un maximum de personnes doivent pouvoir trouver près de chez eux des possibilités culturelles dans les domaines qui correspondent à leurs intérêts. Nous voulons d’abord pérenniser les lieux culturels, et garantir ainsi sur le long terme des espaces de liberté pour la culture. Nous considérons les acteurs culturels communaux, les institutions établies et la scène indépendante comme des acteurs d’importance régionale. Nous voulons pour cela les soutenir bien davantage dans leurs activités de production et de médiation, en particulier pour développer des programmes à destination de nouveaux publics. Les subventions devraient être attribuées selon des critères démocratiques, les décisions publiées de manière transparente et les financements distribués en limitant la bureaucratie. Nous accordons de l’importance à la coopération avec les différentes initiatives, instances, associations et acteurs concernés. De manière générale, il est essentiel de respecter des valeurs-plancher pour les honoraires, une couverture sociale minimale, une inclusion équitable dans les systèmes de protection sociale – par des moyens qui restent à débattre – et la protection des droits d’auteur dans les formes de production et de distribution modernes. Une bonne politique culturelle doit reconnaître la créativité, ouvrir des possibilités et aider les acteurs à se concentrer sur leur travail de création.

Une culture qui s’épanouit ainsi, dans toute sa complexité, est une clé essentielle pour mettre en pratique des valeurs d’humanisme et de véritable durabilité. Car « être d’une nature raisonnable, et contribuer à l’histoire naturelle en faisant ce que les autres êtres vivants ne connaissent pas dans la même mesure, c’est-à-dire la culture, est vraiment une chance particulière pour l’humanité… de trouver sa place dans le monde » (Klaus Michael Meyer-Abich)

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